"Après la Pluie" est donc un nouveau sommet dans l'épopée du Donjon, un sommet d'autant plus inattendu qu'il déroge à la sacro-sainte chronologie des différents cycles, et permet à Blain d'imposer la période "Potron Minet" comme la plus enthousiasmante de la saga : en intégrant l'extraordinaire personnage de la Femme Serpent apparue dans "Donjon Monsters" et en injectant la même inexplicable magie qui régissait les meilleures aventures de "Isaac le Pirate", Blain redonne un coup de fouet et renouvelle les enjeux. Il s'agit ni plus ni moins ici que d'amour fou et de désastre écologique, de cruauté et de métaphysique, et on est loin, très loin, de l'humour "decalé" de Trondheim-Sfar. "Après la Pluie" est un livre terrible, et terriblement impressionnant, un pur chef d'oeuvre. [Critique écrite en 2006]