Area 51
7.3
Area 51

Manga de Masato Hisa (2011)

Après un bon bouche à oreille autour de ce titre, j'ai commencé Area 51 à la bibliothèque, mais après coup, je m'aperçois que ce manga n'est pas si connu que ça. Il raconte l'histoire d'une détective privée japonaise oeuvrant dans une zone dans laquelle les militaires américains ont parqués toutes les créatures fantastiques et qui doit résoudre différentes enquête.


Le trait est assez intéressant puisque quitte à faire un récit de polar, il lorgne directement vers le Sin City de Frank Miller : du noir et blanc ou du blanc et noir, des personnages qui se détachent ou se fondent dans le décors autour. Il y a aussi un petit côté Bruce Tim dans la façon de faire et rien que graphiquement, ça détonne du reste de la production manga. Et en plus il y a du jeu dans le découpage des cases.


Pour le récit, c'est un énorme bestiaire et un cross-over improbable réunissant les dieux, créatures de contes, personnages de légendes urbaines et tout ce qui concerne la fiction mythologique dans son expression la plus large (on y trouve aussi bien des kappas, que Zeus ou le Père Noël.) Mais surtout, la série n'hésite pas à faire des alliances improbables, voire même à tuer tout un tas de personnages fictionnels célèbres, y compris des dieux de panthéon différent.

J'aurai un seul problème à le conseiller : lorsque Masato Hisa commence son récit, il n'y va pas avec le dos de la petite cuillière : ça parle de sexe, de meurtres, de violence et le premier tome 1 est non seulement particulièrement violent mais aussi très immoral et hyper sombre. Il y a une histoire avec des vampires qui fut l'un des trucs les plus "gritty" que j'ai pu lire. (A noter que l'auteur à aussi un kink chelou pour les personnages ligoté et ne s'en prive pas.)


Et c'est dommage parce que la suite du manga devient un peu moins hardcore de ce côté là, n'hésitant pas à faire des arcs qui sont complètement comique au milieu d'autre un peu plus sérieux et sombre. On explore petit à petit le passé de l'héroïne, McCoy mais surtout il se créé petit à petit une galerie de personnages secondaires aussi attachant qu'ils font parti du folklore aussi bien oriental qu'occidental. Et il y a une fin qui conclut bien les 15 tomes.


De plus, chaque tome est conclut par des petites nouvelles qui racontent comment l'auteur a eu l'inspiration de tel ou tel personnage en se rendant dans un restaurant, l'Hécatocéphale qui propose de manger des plats à base de créatures mythologiques. Ces nouvelles prennent parfois un tiers d'un tome à être lues mais elles sont complémentaire au délire offert par Area 51.


le-mad-dog
8
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le 16 déc. 2023

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Mad Dog

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