Aria raconte le quotidien d'une apprentie gondolière sur Mars, dans une réplique de la Venise que nous connaissons actuellement (ou plutôt telle qu'on la voit sur les cartes postales). Alors que la Terre du futur est devenue complètement automatisée, la vie à Neo-Venezia permet de renouer avec les plaisirs simples de la vie.
En lisant Aria, c'est bien simple, on a ENVIE d'aller vivre à Neo-Venezia. Tout est beau, on n'y croise que des gens qui prennent le temps de vivre et des ondines au sourire radieux... Le début de la série (les 2 tomes d'Aqua) laisse cependant craindre que le propos de la mangaka se résume grossièrement à "c'était mieux avant". Bonne surprise : ce n'est pas le cas.
Au fur et à mesure des chapitres, l'héroïne fait la connaissance de 2 autres apprenties et de leurs mentors, et il commence à se créer un jeu de correspondances entre les 3 jeunettes et leurs aînées, qui sont passées par les mêmes étapes. C'est l'occasion pour l'auteur de nous parler du temps qui passe, du cycle des saisons et de la façon de toutes les aimer pour ce qu'elles apportent de différent. Elle évoque également les voies que chacun doit suivre et qui amènent forcément à se séparer (ou à ne plus se voir autant qu'avant), les bons souvenirs et la façon de les chérir sans pour autant en être prisonnier... Le tout dans une ambiance contemplative et extrêmement rassérénante.
Même si elle semble s'adresser à un public plutôt jeune, cette série aborde des thèmes assez universels et qui pourront parler à beaucoup plus de monde. Seule ombre au tableau : sa parution en France est abandonnée et la situation n'est guère meilleure aux Etats-Unis. Difficile donc de lire l'émouvante fin de cette très bonne série...