Après un premier volume que l'on qualifiera de mise en bouche, Urasawa confirme dans ce second livre, déjà plus ludique, le principe de sa nouvelle "saga", annoncée comme très, très longue.


Un premier chapitre qui nous promène sur les traces (passées) du monstre entraperçu dans le premier tome, et puis nous retrouvons Asa qui apprend sans coup férir à piloter (et à faire atterrir !) un avion en toute urgence pour poursuivre sa mission de sauvetage, avant de devenir propriétaire de ce même avion en faisant chanter un trafiquant de drogue : suspension d'incredulité indispensable alors qu'Urasawa se départit allègrement de son habituel réalisme (si l'on veut bien appliquer ce terme à ses histoires de monstres !)...


Il nous faut alors choisir d'arrêter les frais ou de poursuivre la route avec la petite Asa, déjà bien plus grande et pilote émérite au chapitre suivant. Et rescapée de la disparition de ses proches - qu'elle ne pleure pas beaucoup - par la création d'une nouvelle famille recomposée, représentant les opinions habituelles - et très optimistes - de l'auteur sur le salut toujours possible grâce à la bonne volonté, l'amour et l'énergie (féminine, surtout...).


Une fois encore, on se dit que "Asadora" n'est décidément pas si loin d'une vision miyazakienne de l'existence, entre féminisme triomphant, lutte entre un solide pragmatisme s'opposant non sans une saine trivialité à tout ce qui peut être mauvais dans le monde, et, bien sûr, amour des engins volants !


(A suivre...)


[Critique écrite en 2020]

EricDebarnot
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le 16 août 2020

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Eric BBYoda

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