Bande Dessinée.
Sans y regarder de très près, on pourrait avoir l'impression d'avoir devant nous l'adaptation en bande dessinée d'un roman de Paul Auster. Le sujet, un architecte renommé en dépression change de vie...
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le 27 déc. 2010
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A quoi reconnaît-on un livre "immense" ? A la complexité et à la richesse des émotions qu'il fait naître en nous ? A la manière dont il dialogue avec notre propre expérience (après tout, Asterios a à peut-près mon âge...!) ? A la façon dont il ouvre des horizons formels nouveaux, tant en ce qui concerne la structure narrative - intégrant mythologie (sublime passage sur Orphée...), philosophie, architecture, politique (on est ravi de découvrir qu'il existe une extrême gauche, même anecdotique, dans l'Amérique profonde) à la chronique douce-amère d'une vie en pleine désintégration - que la mise en image de l'odyssée individuelle d'Asterios (je pense en particulier au sublime chapitre sur "l'ampoule") ? A tout cela sans doute, car Mazzucchelli semble marquer le maximum de points sur tous ces plans. Alors, quand on referme "Asterios Polyp" sur une dernière image, incandescente, à la fois hilarante et horrifiante, après les heures de voyage enchanté, on SAIT. Oui, "Asterios Polyp" aura été l'une des grandes expériences littéraires de ces dernières années, et figure désormais au panthéon des livres qui nous sont indispensables. [Critique écrite en 2011]
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Créée
le 18 sept. 2014
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