Quinzième voyage : la Belgique

Encore une fois, Goscinny se répète. Ce voyage chez les belges ne fait que reprendre le thème du voyage sur un fond de rivalité comme on a pu le voir dans "Le combat des Chefs".

Heureusement, la trame est plutôt bien ficelée globalement. Les auteurs se jouent des clichés à merveille, l'humour fait son retour en force après un 23ème album fade. Ce que je regrette, c'est l'exploitation de la potion qui ne rime à rien. Les belges semblent en effet très forts puisqu'ils obtiennent le même résultat que lorsque le village Gaulois attaque un village en ayant fait le plein de potion magique. Et puis la fin est juste too much. Tous ces soldats détruits par quelques villageois. Il fut un temps où Goscinny se retenait d'exploser les romains quand ça paraissait démesurée, comme quand Astérix et Obélix refuse de se battre à Rome car les légionnaires y sont plus forts et plus nombreux. C'est un petit peu dommage. La fin en paraît trop facile. Je regrette aussi le running gag des citations : c'était drôle au début, Goscinny joue souvent avec ça quand César est dans les parages, mais ici, il en fait un peu trop, ça devient lassant.

Côté dessin, c'est toujours aussi bon. Dommage que Uderzo ait résumé les décorts à un plat pays sans aucun relief ni même beaucoup de verdure ou de champs. En revanche, les personnages n'ont jamais été aussi détaillés, sans pour autant perdre la force du gros nez. Les couleurs sont bizarres, je ne sais pas si c'est juste l'édition ou si c'était voulu, mais beaucoup de vignettes sont fort grises. J'imagine que c'est pour représenter l'ambiance pluvieuse du pays, mais je n'en suis pas certain.

Bref, un album divertissant malgré quelques petits couacs.