Dixième voyage : l'Hispanie
Un album sympathique mais qui ne m'avait pas laissé un souvenir immense.
L'histoire est bien ficelée en soi, mais aurait gagné à plus approfondir le territoire étranger. Finalement, de l'hispanie, nous ne retiendrons que peu de choses. De même l'on avait l'espoir de rencontrer des autochtones à forte personnalité, mais on ne devra s'en tenir qu'au jeune Pépé. Côté humour, ça fonctionne assez bien, un parallèle est même dressé par rapport au deuxième album avec Idéfix. La particularité de l'album, c'est l'apparition de Ordralphabétix et de sa femme ; il me semblait d'ailleurs que le personnage avait été créé plus tôt, mais en fait non, et c'est pour les besoins de la narration que Goscinny l'imagine (seul un vendeur de poisson pouvait avoir une aussi bonne barque à emprunter). Je pense quand même que dans le dessin animé, la production l'a inclu plus tôt.
Graphiquement, Uderzo amène toujours autant de bonnes choses (lisibilité de l'action et des gags, expressivités corporelle et faciale justes, décors riches en détails). Et comme il y a voyage en mer, il se donne davantage la peine de fournir de belles compositions. L'on remarquera surtout les aquarelles pour représenter le ciel nuageux, un très bel effet.
Bref, un album sympathique, mais qui déçoit par son manque d'exploitation du pays visité (alors que d'habitude, Goscinny joue bien plus avec les stéréotypes et autres clichés).