À domicile (les villes et villages visités ne sont pas très loin)

Après un douzième album un peu plus anecdotique, la faute à des enjeux trop faibles, Goscinny nous revient en super forme avec une affaire de chaudron, mais aussi de bannissement.

Car oui, notre cher héros, malgré tout ce qu'il a pu faire pour le village jusque là, se voit banni comme un malpropre. L'occasion pour le scénariste de mettre en avant l'amitié entre Astérix et Obélix puisque ce dernier viendra consoler son compagnon et le soutiendra, même s'il n'est pas toujours d'accord avce lui.

L'utilisation de la force n'est là que pour enrichir les situations et amener plus de gags, car en vérité, ce n'est pas ce facteur qui permettra de résoudre cette énigme liée au vol d'un chaudron rempli d'or. C'est assez bien mené, mais ce qui surprendra surtout, ce sont les tentatives à la fois désespérées et immorales, de la part de nos héros, pour récupérer l'or : braquage, paranoïa, naïveté, vengeance, ... tels sont les ingrédients de cet album différent des précédents. Tout sera voué à l'échec (ce qui laisse supposer, en guise de message, que la violence ne résoud pas les problèmes ?) jusqu'à la solution finale, un peu facile, mais amussante dans son traitement (on a même droit à un combat au glaive !).

Graphiquement, Uderzo fournit du très bon boulot : au fil des albums, il a vraiment appris à enrichir ses décors, sans jamais surcharger son dessin. Ainsi, les planches sont bien fournies mais ne manquent jamais d'aération. Dommage que le dessinateur n'offre que très peu de vignettes travaillées au niveau de l'esthétique, car pour le reste, c'est, comme d'habitude, la lisibilité de l'action et des gags qui priment. En contre-partie, voir nos héros se défouler sur des romains tétanisés est toujours un plaisir grâce à un langage corporel et à des expressions faciales maîtrisés.

Bref, un très bon album, même si la fin déçoit un peu.
Fatpooper
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le 6 janv. 2015

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Fatpooper

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