Difficile de faire une BD sur la shoa, quand la référence dans le domaine est un géant comme Maus... Difficile également de la lire et d'essayer d'avoir un avis en évitant la comparaison.
Le travail de recherche fait par l'auteur est indéniable et de qualité, son trait sombre se prête parfaitement au sujet MAIS.
Mais, quelque chose à fait dans sa narration (assez lourde à mon gout), on ne rentre pas réellement dans le texte et même si on ne peut qu'être touché par l'abomination du sujet, je n'ai pas ressenti pour ses personnages l'empathie que j'ai peu avoir pour Primo Levi en lisant Si c'est un homme, ou pour la mère de Spiegelman.
Après avoir lu le texte, on sort de là avec une impression d'incompréhension : pourquoi avoir placé ses protagonistes en ex-Yougoslavie? La Shoa est un sujet encore délicat à traité et même si malheureusement de nombreuses abominations communes se retrouvent dans des conflits plus contemporains, je trouve le raccourci un peu limite. La petite fille survivant au gazage, même si inspiré d'un fait "réel" ne parviens pas à nous convaincre, surtout après quelques pages assez insoutenable ou l'on nous explique que lors de cette action les enfants finissait souvent piétinés.
La lecture du dossier après le texte clarifie un peu tout cela, mais je ne reste avec cette impression "ça aurait pu être bien mieux".