Toujours dans la même veine, alliant la nostalgie du monde de l'enfance, un cadre et des personnages très british, de l'humour et un grain d'extravagance, Le vent dans les saules continue à nous charmer. Ici, c'est d'abord la rencontre de Taupe avec Blaireau qui nous donne l'occasion d'un joli moment de poésie, lors de la visite des souterrains situés sous la demeure de ce dernier. Taupe découvre alors les vestiges d'un village médiéval (que dans son adorable naïveté, il croit avoir été construit par Blaireau), abandonné et recouvert au fil des siècles par les couches de terre et le temps qui passe. C'est qu'avec Blaireau, l'heure de philosopher n'est jamais bien loin... Quant à critiquer la société contemporaine, c'est également son affaire : face à un Taupe émoustillé par la technologie nouvelle, celle de l'automobile, Blaireau clame haut et fort son mépris pour une société de la vitesse, ennemie de la vie contemplative.
D'ailleurs, l'hiver s'installe. Taupe retrouve temporairement sa maison - et la poussière accumulée. Avec l'aide de Rat, il en fera le théâtre improvisé d'une fête anticipée de Noël avec les petits loirs du voisinage : joli épisode, qui célèbre là encore la douceur de vivre et la chaleur du foyer. Mais voilà qui ne durera pas : s'il existe quelqu'un qui se moque de prendre son temps, c'est bien Crapaud, plus déjanté que jamais, accumulant accidents de voiture et dépenses colossales. Crapaud joue toujours son rôle de boute-en-train perturbateur à la perfection. Il ira jusqu'à tromper ses amis pour courir à l'inévitable catastrophe...
Un second tome qui mêle donc poésie, humour et fantaisie pour notre plus grand plaisir.