Comment vendre des comics dont certains des Super-Héros les plus connus ont près de 75 ans d’histoire derrière eux ?
Comment faire découvrir Batman, Superman et Wonder Woman, ainsi que leurs compères de la Justice League (le plus grand groupe historique de Super-Héros) aux nouvelles générations ?
La Justice League a en effet des années de continuité et d’aventures, ayant forgés des caractères, des relations d’amitié/inimitié, ils ont combattus ensemble des menaces stellaires et des tyrans galactiques, sauvant la Terre (ou les Terres) un nombre incalculable de fois.
Les comics connaissent régulièrement des phases d’érosion des ventes, il n’est pas toujours évident de renouveler un genre narratif qui a tendance à s’auto-référencer constamment, et qui devient facilement une jungle pour tout novice qui veut se lancer dans les aventures de tel personnage ou tel groupe, la question qui se pose est dés lors : Par où commencer ?!
C’est un peu en ces termes que l’éditeur DC a décidé de faire une refonte complète (un relaunch) de son Univers, en 52 séries (New 52), afin de rendre accessible à de nouveaux lecteurs des aventures inédites, ou Bruce Wayne est en train de devenir Batman, et Clark Kent Superman.
Il en est de même pour le plus grand groupe historique de Super-Héros : La Justice League (Je sais...je l'ai déjà dis).
Aux commandes de ce relaunch : Jim Lee un dessinateur chevronné et adulé. En son temps il avait crée sa propre écurie de Super-Héros, l’Univers Wildstorm, récemment racheté par DC Comics, et fondu dans son propre Univers.
Côté scénario c’est au non moins grand Geoff Johns, qui en son temps avait redoré le blason et l’intérêt d’un Green Lantern en berne, qu’est confié le rôle de trouver une histoire à la mesure de tant de pointures.
Et pour preuve du casting de luxe de ce comics, tout d’abord, ce que tout le monde appelle la Trinité DC, les légendaires et mondialement connus Superman, Batman et Wonder Woman. Les accompagnent, Green Lantern, Aquaman, Flash et le « petit nouveau » Cyborg.
Tout commence en fanfare, Batman est au prise avec un mystérieux encapuchonné, et est lui-même poursuivi par des unités d’élites de la police. Puis tout s’enchaine très rapidement, Il fait la connaissance de Hal Jordan le Green Lantern beau gosse un brin prétentieux, puis ils découvrent un artefact extra-terrestre. S’ensuit la rencontre musclé d’un Superman, sûr de son fait et de sa force…et ainsi de suite avec le reste de l’équipe.
Bien qu’étrangers les uns aux autres, ils vont faire face, quelque peu, contrains et forcés, et méfiants, à une invasion extra-terrestre de grande envergure dirigée par le plus grand méchant de l’Histoire de DC : Darkseid.
Chez DC on ne commence pas petit bras!
Soyons honnête, l’histoire n’a rien d’originale.
Son intérêt réside dans la relecture de la rencontre de ce groupe. Ce n’est pas tous les jours que l’on assiste à une refonte de cette ampleur, ou l’on fait table rase du passé, et ou l’on permet aux novices de faire ami-ami avec ces grands des mythes modernes. Plus encore c’est à l’efficacité de l’histoire que je rends hommage, l’action est omniprésente et l’humour de rigueur malgré le relatif sérieux de menace. Il s’agit du premier chapitre mouvementé d’un efficace blockbuster. L’ensemble est servi par un Jim Lee encore en pleine forme, avec des dessins magnifiques et une mise en couleur très chatoyante.
Personnellement je trouve qu’il s’agit du médium idéal pour faire découvrir les comics mainstream. Je dirai qu’en mettant ce comics dans les mains d’un ado, vous le mettez en appétit de la meilleur des manières pour le faire entrer dans le monde DC Comics, et lui faire découvrir ce genre.
Il ne vous rendra certes pas plus intelligent ou meilleur, mais aura le mérite de vous faire passer un excellent moment de rêve et de divertissement.