Avengers : État de Siège par Ninesisters
A chaque fois qu'un nouveau film Marvel apparait sur nos écrans, Panini Comics en profite pour publier de nouveaux ou d'anciens titres dédiés aux super-héros mis à l'honneur. Une technique qui peut s'avérer intéressante, puisque cela nous avait notamment permis de lire La Guerre des Armures – une des meilleures saga dédiées à Iron Man – tandis que débarquait le second opus des aventures de Tony Stark. Difficile toutefois de saisir une logique derrière le choix de publier, à l'occasion de la sortie en salles de Avengers, la saga État de Siège, puisque celle-ci met en scène une équipe ne comprenant que deux personnages présents dans ce long-métrage ; à vrai dire, l'équipe de l'époque – fin des années 80 – comporte plusieurs personnages méconnus ou oubliés du grand public, tels que Black Knight, Hercule, Submariner, ou encore le second Captain Marvel. Malgré ses qualités propres, peu probable que cet album trouve son public en dehors du lecteur déjà habitué aux comics et surtout à l'univers Marvel ; mais pour celui-ci, il s'agira d'un bon voire d'un très bon titre.
Sans être particulièrement complexe dans sa trame et loin de vouloir analyser ses personnages ou le rôle du héros dans la société moderne, État de Siège est une saga réussie justement car simple et efficace. Helmut Zemo réunit autour de lui une bonne brochette de criminels – dont certains assez bas-du-front, mais c'est pour cela que nous les aimons – tels que la Wrecking Crew, Absorbing Man, ou encore Opale, et monte un stratagème pour se débarrasser des Avengers, à commencer par son ennemi de toujours : Captain America. L'histoire ne va pas plus loin que cela, mais inutile de lui en tenir rigueur car l'ensemble reste bien écrit et parfaitement plaisant à lire. Cela fait plaisir de voir à l'œuvre quelques héros aujourd'hui passés de mode, ou encore les futurs membres fondateurs des Thunderbolts, dont cette saga marque la première association 10 ans avant la formation officielle du groupe. Roger Stern signe un scénario bien classique mais dynamique, et le trait de John Buscema nous rappelle toutes les saveurs des grandes séries Marvel des années 80. Un régal.
Un album à réserver aux lecteurs avec déjà quelques bonnes bases concernant l'univers Marvel, mais il s'agit là de son seul défaut. Nous n'avons pas affaire à un chef d'œuvre, mais les auteurs n'ont pas d'autres prétentions que de nous proposer un titre efficace.