Klou est travailleuse du sexe (TDS) et nous livre ses réflexions et son point de vue singulier, critique et pédagogique du TDS avec des idées fortes et des illustrations badass.
Elle est TDS depuis 3 ans. Elle partage sa non culpabilité de faire ce métier qui n'est pas valorisé mais pire stigmatisé alors que plein d'autres travaux sont à mon sens beaucoup plus critiquables sur le plan sociétal.
Comme elle le rappelle tout est une question de consentement. Si effectivement, des TDS sont forcées à le faire et qu'elles veulent en sortir il faut les soutenir dans leur démarche. Mais cela n'implique pas de cracher à la tête des TDS qu'elles sont sales car c'est la société qui l'est. On est dans un idéologie du travail qui a du sens est a ce titre peu de travail en on vraiment quand on y réfléchit au sens de passion. Pour autant, est-ce que le TDS n'a pas autant de sens qu'être éboueur.euse ou caissier.e ?
Klou a un franc parlé que j'adore. Elle parle de divinité ou figure comme médusa, lilith que je trouve géniale. Elle remet en question l'idée virile des clients en majorité et déclare qu'elle jouit facilement avec eux car il n'y a pas d'enjeux. Elle parle aussi de ses relations amoureuses compliquées et de son cas spécifique en tant que lesbienne. Comme dans la vidéo de la Carologie avec Osmose, la dépénalisation est cruciale et les TDS ont toutes leur place dans le féminisme, c'est évident (et fatiguant de le rappeler) !
Elle invoque aussi l'idée que le TDS est le plus vieux métier du monde et que le supprimer est une utopie. Pour elle, il faut arriver à faire passer des lois par et pour les TDS et également qu'iels s'organisent en autogestion car elle évoque la solitude de faire du TDS en solo et de la frustration de ne pas pouvoir parler de ses problèmes au boulot comme peut le faire légitimement les autres membres de la société sans crainte d'être stigmatisés.
La BD parfaite pour avoir une autre vision du sexe, du travail sans pour autant invisibiliser l'exploitation qui peuvent habiter le travail du sexe, les personnes qui y sont contraintes par la force, violées, abusées, violentées et tuées. Il s'agit juste de ne pas se cantonner à ce qu'on voudrait bien nous montrer en allant voir les concerné-es.