Tim Drake: prononcé à la française ça donne presque "Tu m'dragues" !!! .... Non ?
Le duo Batman et Robin répond à une dynamique très précise : Batman, Chevalier noir qui parcourt Gotham pour vaincre le crime, justicier hors normes doté d’un équipement de pointe, d’une grande maitrise des arts martiaux et d’un intellect redoutable, est hanté par son passé et voit son caractère instable dégénérer progressivement lorsque personne n’est là pour l’assister ; Robin, quant à lui, est l’enfant prodige, recueilli par Bruce Wayne qu’il voit comme son mentor, son grand-frère, son père, qu’il conseille et aide grâce à son esprit vif et ses capacités d’athlète (plus particulièrement Dick Grayson, acrobate de haut vol), à qui il apporte de la joie et du bonheur, mais surtout du recul. Robin permet à Batman de rester une figure protectrice plus que répressive, un être humain. Et quand Jason Todd, deuxième Robin, mourut dans d’atroces circonstances, Batman changea, devenant plus violent, plus amer, perdant progressivement son humanité.
C’est là que commence A Lonely Place of Dying. Une nouvelle vague de crime touche Gotham, et cette fois les affaires semblent liées. Batman tente tant bien que mal d’enrayer la menace, mais éprouve de grandes difficultés à conserver le recul nécessaire. Un mystérieux jeune homme décide alors de partir chercher Dick Grayson pour aider Bruce Wayne dans sa tâche, et il semble d’ailleurs tout savoir d’eux…
Il faut dire que la tâche n’était pas aisée pour les gens de chez DC. Dick était extrêmement populaire (il a passé presque un demi-siècle à faire Robin quand même), alors quand Jason est arrivé, une grande partie du lectorat s’est mis à le détester, poussant DC à créer l’événement au moyen d’Un Deuil dans la famille. Mais voilà, on ne tue pas un Robin impunément. Il a fallu absolument en trouver un nouveau, sans pour autant réitérer le fiasco Jason et créer un personnage détesté. Voilà les enjeux qui pesaient sur A Lonely Place of Dying. Et ma foi, ils s’en sont plutôt bien sortis.
Ils sont parvenus à rendre Tim Drake extrêmement attachant, et à l’imposer véritablement comme un membre à part entière de la Bat-famille. L’histoire en elle-même se laisse suivre, le duel entre Batman et son adversaire est d’ailleurs très intéressant.
Visuellement, c’est également assez réussi, bien que je n’aime vraiment pas le look de Nightwing de l’époque.
Somme toute, A Lonely Place of Dying est une vraie réussite, et donne une nouvelle dynamique au légendaire duo grâce à un nouveau Robin qui marche dans les pas de Dick Grayson tout en ayant son propre caractère et ses propres atouts.