Randal Graves déteint sur le Joker
Grand amateur de comic books en général, et particulièrement de Batman, le réalisateur Kevin Smith a usé de sa notoriété croissante depuis "Clerks" pour participer à l'écriture de quelques ouvrages de DC et Marvel, notamment DareDevil, Green arrow et Batman.
Pour ce dernier, de ses films il apporte avec lui son copain Walter Flanagan pour s'occuper des illustrations, ainsi que son humour grivois typique.
Côté dessins, on ne peut pas reprocher à Smith d'inviter ses amis dans ses projets, puisque les planches de Flanagan ont le sens du détail tout en conservant un air badass chez le chevalier noir aux traits marqués et rudes.
Par contre, même si les personnages ont des répliques hilarantes, les blagues de Smith, aussi malsainement drôles qu'elles soient, font intrus à Gotham city quand le Joker croit qu'on cherche à le sodomiser ou quand Bruce raconte à Alfred que son ennemi clownesque a vu son penis !
Et pourtant, on ne peut en vouloir à Smith, car son écriture sous l'influence de la drogue apporte une très bonne histoire qui modernise l'utilisation du poison du Joker et qui éclaircit la relation entre ce dernier et l'homme chauve-souris au cours d'une discussion face à face et sans détours.
Batman Cacophony aurait pu être très bon, si Smith avait pour une fois oublié ses obscenités et traité avec plus de retenue ce sujet qu'il aime.