Gordon enfermé, Gotham livrée à une guerre des gangs sans merci, virus nanotechnologique, avènement d'un nouveau roi, Scott Snyder met en place quelques pièces du puzzle de sa nouvelle et ambitieuse saga. Ce tome 1 promet le pire pour le Chevalier Noir dès la première page, avec sa ville en proie aux flammes et son protecteur crucifié.
Snyder a eu la bonne idée de faire appel à beaucoup de scénaristes et d'artistes coutumiers de l'univers actuel du Caped Crusader, même si la continuité graphique peut parfois en pâtir : James Tynion IV, John Layman, Ray Fawkes, Jason Fabok, Andy Clarke, Guillerm March, Trevor McCarthy, achevant de faire de Batman Eternal un comics sur le mode "all stars". Cet aspect se retrouve aussi dans le casting des protagonistes, qu'ils soient compagnons de route ou ennemis acharnés du justicier. Beaucoup d'entre eux viendront faire un petit coucou, chacun prenant une place plus ou moins importante dans une machination que l'on devine vaste et tentaculaire.
Les intrigues multiples sont à l'origine d'une atmosphère lourde qui voit Batman intervenir finalement peu. Difficile pour lui puisqu'il doit composer avec la traque menée contre lui par une police grangrénée par la corruption, permettant aux forces de l'ombre à la manoeuvre d'étendre leur influence sur Gotham.
La trame mise en place tient en haleine et donne envie de mettre la main sur les prochains albums à paraître.
Vivement mai pour se mettre sous la dent le tome 2 et confirmer la qualité de l'ensemble.