La paix pour la survie
L'impossible est arrivé et Batman est sur le point de connaître son ultime échec par un ennemi qu'il ne peut combattre: un virus pour lequel il ne semble pas exister d'antidote! Et son seul espoir se trouve être le Clown Prince du Crime, également infecté. Qui a empoisonné l'homme chauve-souris et son ennemi juré ? Qu'est-ce que le Joker sait plus que lui et comment est-ce que le chevalier noir peut lui soutirer une quelconque information ? Ensemble, les deux ennemis parcoureront l'Europe en quête de réponses avant que le temps ne s'écoule.
L'après Killing Joke, l'évolution logique d'une formule
Bien qu'imparfaite, la mécanique d'amour-haine entre Batman et le Joker en quelque sorte déjà exploitée dans The Killing Joke est ici à son paroxysme. Batman et Joker sont mourants, infectés par le même virus, ils doivent coopérer afin de trouver les indices menant à un potentiel antidote
Bien écrit, très rythmé, contemplatif et mystérieux mais surtout et pour une fois, une sacrée excursion nous menant au-delà de l'oppression d'un Gotham dont l'absence contribue grandement à la mise en valeur des nombreuses villes du continent européen où les personnages sont plus vulnérables que jamais.
Une descente aux enfers par le visuel
Sans aller dans l'étude psychologique approfondie ou dans le mysère international haletant, le récit étant assez court, il se présente dans une forme plus simple mais non moins intéressant et plaisant à suivre.
Batman Europa est un hommage à l'amitié du duo éternel autant que Killing Joke était l'hommage à leur statut d'ennemis éternels.
Et de façon très intéressante, pour représenter la détresse et la folie provoquée par l'avancement du virus dans l'organisme des personnages, les dessins du grand Jim Lee et de Guiseppe Camuncoli, d'une beauté absolue se voient se devenir de plus en plus bruts et estompés jusqu'à aller dans des traits très abstraits portrayant à merveille la folie ambiante dans laquelle les esprits malades du Batman et du Joker sombrent peu à peu.