La montagne a accouché d'une souris je ne le crains. La Joker War, annoncée en grande pompe comme le nouveau coup d'éclat du Joker, un arc blockbuster ultime, est malheureusement surtout de la malbouffe assez immangeable.
Je passe sur l'argent, arrivé un peu par magie, et qui sert de prétexte grotesque à la nouvelle stature du prince du crime. Son plan ne m'a pas plus inspiré de ça, j'ai déjà vu le Joker plus étincelant, plus surprenant. Il s'amuse avec ses jouets, avec le chaos, mais il lui manque quelque chose à ce Joker et honnêtement, pour un arc qui porte son nom, je doute qu'il reste à la postérité.
Du côté de Batman, on nous ressert une soupe quand on a déjà connu de nombreuses fois. Il essaye un solo, il se prend la raclée, se fait briser, récupère, évolue, revient en force avec toute la bat-family et renverse la solution. Bref, du déjà vu et souvent en mieux.
On peut louer au moins certaines intentions. Mettre en avant une Punchline qui a l'attrait de la nouveauté pour elle, confronter Bruce à la mort d'Alfred dans le run précédent, jouer enfin sur un Joker qui connaît l'identité secrète de Batman. C'est léger, trop pour en ressortir une bonne lecture. L'ensemble reste lisible, avec son lot d'action bas du front, et en première lecture on veut vraiment connaître la conclusion. Mais arrivé au bout de l'arc, on se dit qu'on l'oubliera très très vite.