La situation à Gotham n'est guère brillante. Toujours coupée du reste du monde, la ville est devenue un lieu de non-droit où les gangs s'affrontent pour quelques bouts de territoire. Alors que Batman et ses alliés peinent à établir un semblant d'ordre sur leur territoire, voilà que débarquent d'autres vilains bien décidés à tirer leur épingle du jeu.
Alors que les autres tomes étaient plus centrés sur la survie des derniers habitants et sur les différentes stratégies de reconquête de la ville, ce quatrième volume fait la part belle aux vilains classiques du Batverse tels que Killer Croc, Mr. Freeze, Bane, Poison Ivy, le Pingouin, le Joker et bien sûr la ravissante mais totalement allumée Harley Quinn, personnage pivot du recueil.
Malheureusement, les chapitres consacrés à la compagne du Joker se révèlent être les moins bons. le premier n'est qu'un ersatz de Mad Love où Paul Dini se contente de réutiliser ce qu'il a déjà écrit pour livrer une origin story fade et sans originalité d'Harley Quinn version No Man's Land et le deuxième se finit queue de poisson alors que l'idée de base était bien trouvée : le Joker décidant de se faire élire président du No Man's Land et organisant à cette fin une campagne électorale.
Le reste des chapitre ne semble être que des tranches de vie dans le No Man's Land et permet aux alliés de Batman d'avoir leur aventure dédiée : Robin contre Mister Freeze et Ratcatcher, Azrael contre ses démons, le nouvelle Batgirl face à une bande de voyous... même si le Chevalier Noir se garde la part du lion.
Au final, ce tome 4 n'est pas désagréable à lire mais n'apporte pas de réel avancement dans l'intrigue principale de No Man's Land marquant plutôt une pause dans la narration se concentrant sur le quotidien dans la ville sinistrée.