J'avais bien apprécié Wonder Woman Rebirth 1 même s'il présentait une énième origin story et j'avais hâte de lire la suite mais dès les premières pages, j'ai été complètement perdu au point de refermer le livre et de regarder sur la quatrième de couverture si je n'avais pas loupé des albums. Ce qui n'était pas le cas.
En effet, si le tome 1 laissait à penser que l'univers Rebirth serait un reboot des franchises, le tome 2 nous fait comprendre que non, DC maintient la continuité. Ainsi, tout ce qui s'est passé lors de l'époque News 52 (pour rappel, aussi appelée Renaissance en version française. Bravo Urban Comics) est pris en compte.
Alors que le tome 1 présentait les bases et laissait à penser qu'un nouvel arc narratif s'ouvrirait dans le tome suivant, on démarre ici sur une Diana en costume de Wonder Woman version News 52 complètement paumée (comme le lecteur) sur son identité et n'arrivant pas à démêler tous les passés et toutes les aventures qui lui remontent en mémoire. Cette partie est censée être la transition entre les deux versions de l'héroïne symbolisée notamment par le changement de costumes.
On s'envole ensuite dans une forêt tropicale à la recherche de Barbara Ann qu'on avait quittée humaine et nouvellement amie de Diana mais qui est maintenant Cheetah sous l'emprise d'un dieu maléfique, et ce depuis apparemment un certain moment. Puis débarque Trevor, et en même temps Etta maintenant haut-gradée discute avec la directrice de l'Argus dans sa cuisine. Cette directrice étant un agent double et parlant de phases d'un plan avec une boule métallique qui fait des images. Diana et Trevor s'embrassent sur une plage sous le soleil couchant mais Diana est triste car elle sait plus comment rentrer sur Themyscira... On n'y comprend rien !!!
Le lecteur essaie de s'accrocher au moindre petit détail pour essayer d'en saisir le contexte et comment, on en est arrivé là mais c'est trop compliqué. Il y a trop d'inconnues pour s'y retrouver et d'après ce que j'ai lu ailleurs, il semblerait que la lecture du run Wonder Woman Renaissance de Brian Azzarello, de Wonder Woman Déesse de la Guerre, ainsi que celles des premiers tomes de DC Rebirth et Superman Rebrith sont nécessaires la compréhension de cette histoire, ce qui fait quand même beaucoup pour un tome 2.
Côté illustrations, le dessin est très différent de celui de Nicola Scott dont le trait était doux, sympathique et collait bien à la personnalité de Diana alors qu'ici le trait, l'encrage et les couleurs sont agressifs.
Alors que Wonder Woman Rebirth Tome 1 repartait du début en présentant une nouvelle version des origines de l'héroïne, ce tome 2 demande beaucoup trop connaissances sur les arcs narratifs précédents au point que le lecteur est perdu et a du mal à sortir la tête de l'eau. Ainsi, s'il parait évident dans la BD franco-belge que le tome 2 d'une série soit la suite directe du premier, apparemment ce n'est pas tout le temps le cas dans la BD US.