Sombre ROFL hay ? Sombrero frais ? J'trouve pas de jeu de mots marrant...
Ce deuxième tome de Sombre Reflet est plutôt sympathique, mais terriblement prévisible...
Dick Grayson, dans son rôle de Batman, est confronté à une enquête impliquant la fille de l'homme qui a tué ses parents... Parviendra-t-il à mettre de côté ses sentiments ? Après cela, il se met à la poursuite du Joker, fraichement évadé d'Arkham, et se trouve impliqué dans les affaires de la famille Gordon, qui reste perplexe devant la brusque réhabilition de James Junior...
On retrouve encore certains des gimmicks de Snyder, en particulier, thème récurrent de ses travaux sur Batman notamment, l'habitude d'aller chercher dans le passé le moteur d'une nouvelle intrigue. Certes, ce n'est pas mal en soi, sauf que c'est vraiment trop facile dans la réalisation, surtout parce que cela sort de nulle part ; ainsi l'on a jamais entendu parler de Sonia Zucco avant cela, et James Gordon Junior n'a plus été évoqué depuis son enfance pratiquement, comme s'il n'avait jamais existé... et là, pouf, magie, Snyder invente son passé, ses relations avec les autres protagonistes du Batverse, et on doit approuver, un peu comme pour ce qu'il a fait avec la Nuit des Hiboux. Alors oui, c'est cool dans la mesure où il contribue à enrichir l'univers en se basant sur du matériel préexistant, mais ça sent le procédé à dix kilomètres, au point où c'en est vexant. Et puis, il y a les fameux grands discours des méchants qui prennent des plombes. C'est un gros cliché quand même, surtout au XXIème siècle, d'autant plus que ce n'est pas du second degré comme on pourrait l'imaginer. Snyder met bel et bien dans la bouche des méchants un long discours limite chiant dans lequel ceux-ci exposent leurs motivations et leur plan machiavélique. Et puis, on nous présente la personnalité de Gordon Jr comme l'idée du siècle... mais sorry les gars, ça n'a rien d'original votre truc.
C'est triste quand même, parce qu'i y a de bonnes idées dans tout ça, et que l'intrigue se laisse suivre dans l'ensemble. Il est également toujours très agréable de suivre les aventures du jeune prodige, qui fait souffler un vent de frais sur le Batverse (mais cela, c'est à Grant Morrison qu'on le doit). En outre, les dessins de Jock et Francavilla me plaisent toujours autant.
J'ai donné l'impression de beaucoup cracher sur cet arc scénaristique, mais ne nous y trompons pas, il est tout à fait honnête. Simplement, il a été présenté comme une véritable révélation, un chef-d'oeuvre scénaristique, alors qu'en réalité c'est pas parfait à ce niveau, c'est même plutôt conventionnel. Mention spéciale toutefois à l'apparition du Joker, très sympathiquement mise en scène.