Batman: White Knight: Generation Joker par Pascoul Relléguic

Poursuite de l'arc White Knight, en suite directe de Byond the WK et du hors-série Harley Queen : les enfants du Joker s'enfuient avec l'hologramme de ce dernier, dans l'espoir de reconstruire une relation familiale avec un père éclipsé par la notoriété de son alter ego. Sean Murphy cède à nouveau la place de dessinateur, cette fois à Mirka Andolfo : j'aime bien son style graphique, un peu chibi rondouillard, qui donne lieu à de très jolies séquences mais il tend à trop rajeunir les darons(ne)s et nuit parfois à l'aspect dramatique des événements. Il suffit de voir les pages de chapitres réalisées par Murphy pour regretter son retrait (mais je suis biaisé car très client de son trait).

Niveau scénario, le récit se suit sans déplaisir, avec une approche intéressante du besoin de fantasmer/connaitre ses origines, de leur place dans sa construction identitaire, et des angoisses de transmission/répétition intergénérationnelle, d'autant plus quand le père concerné a un très lourd passif. J'aime bien aussi le côté "vol de son parent par la célébrité", avec tout ce que cela implique de récupération du mythe et de projection sur les mômes. Par contre, j'ai moins accroché au side-plot de Neo-Joker/Riot, même si la question du deuil (encore et toujours elle) se recoupe, et au final un peu précipité. Génération Joker tease néanmoins une suite intrigante.