Avec Beelzebub, Ryūhei Tamura nous balance dans un univers où les bébés démoniaques remplacent les couches par des éclairs de foudre, et où les délinquants lycéens n’ont pas encore découvert l’existence des services sociaux. Résultat ? Une comédie explosive, mais parfois un peu brouillonne.
L’histoire suit Tatsumi Oga, un lycéen bagarreur qui se retrouve par hasard à devoir élever Beelzebub, le fils du roi des démons. Rien que ça. Mais attention, ce n’est pas une histoire de baby-sitting ordinaire : ici, les couches-culottes sont remplacées par des boules d’énergie et des bastons de cour de récré qui dégénèrent façon apocalypse.
Le ton est donné dès les premières pages : ça ne se prend pas au sérieux, et c’est bien comme ça. Le mélange entre humour absurde, combats exagérés et situations improbables fonctionne plutôt bien. Les gags visuels et les dialogues sont souvent hilarants, surtout quand Oga doit jongler entre sa vie de lycéen turbulent et son rôle de "papa démoniaque". Mention spéciale à Beel, le bébé démon, qui oscille entre adorable et terrifiant.
Graphiquement, Tamura a un style dynamique, idéal pour les scènes de baston, avec des expressions faciales exagérées qui ajoutent une couche supplémentaire de comédie. Cependant, on sent parfois que les cases sont un peu surchargées, ce qui peut rendre certaines scènes difficiles à suivre. Les personnages secondaires, eux, sont déjà nombreux dès le début, et on se perd un peu entre les camarades de classe, les démons et les énergumènes qui gravitent autour d’Oga.
Le gros point fort, c’est l’énergie débordante du manga. Les scènes de combat sont tellement absurdes et démesurées qu’on ne peut s’empêcher de sourire, même si elles manquent parfois d’originalité. En revanche, l’intrigue manque un peu de profondeur dans ce premier tome. On rigole, on s’amuse, mais on ne sait pas encore où tout cela va nous mener.
En résumé, Beelzebub, tome 1 est une entrée en matière prometteuse pour les fans d’humour déjanté et de bastons survoltées. Un manga qui ne réinvente pas le genre, mais qui assume son délire avec une telle énergie qu’on lui pardonne ses quelques faiblesses. Si vous aimez les comédies absurdes, les lycées où les règles sont inexistantes, et les bébés capables de déclencher l’apocalypse, Beelzebub est fait pour vous.