La partie casse-gueule commence avec la succession à Kentaro Miura sur l'oeuvre de sa vie et celle qui a bouleversé bon nombre de lecteurs, Berserk. On nous annonçait la fin au volume 41, ou plutôt une "non fin", une histoire inachevé suite au décès du mangaka. Et finalement, c'est son ami et assistant ainsi que toute son équipe qui reprennent le flambeau pour essayer de réussir l'impossible, continuer LE monstre de seinen dark fantasy en essayant de rester fidèle au coup de crayon de Miura. Il nous avait prévenu, monsieur Mori, qu'il faudrait être indulgent tant la mission semble totalement inhumaine. Miura lui avait raconté la fin de l'histoire, il pouvait donc prendre la suite. Mais vu le talent inégalé du patron sur le dessin, le doute est permis et plus que de raison.
A la fin de cette lecture, le constat est simple. On est à des années lumières, à tous les niveaux. L'écriture, les dialogues sont plats, n'ont aucun intérêt et sont peu présents. Si au début, on peut trouver le design plutôt pas mal, plus on tourne les pages...Plus ça fait mal. Zodd transformé ou non est totalement raté, même chose pour Griffith. Les émotions sur les visages, que ce soit Casca ou Guts, superficielles. On ressentait la douleur, la peur, la détresse sous les traits de crayon de Miura, ce n'est plus le cas. Et si dans les derniers volumes, on pouvait trouver un certain vide dans les dialogues, on pouvait au moins admirer tous les détails et le degré de perfection dans chaque planche. C'était époustouflant. Mori-san et son équipe ne proposent pas cela, il n'y a RIEN. C'est fade. Je ne veux en aucun cas les accabler, c'est un travail de titan avec une pression terrible sur les épaules. Il est possible que ça s'améliore au fil des futurs volumes, il vaudrait mieux...
Je n'ai que deux points positifs à ce tome 42. Pas d'humour à la con du duo d'imbéciles Isidro/Puck et malgré cette montagne de défauts, Berserk continue. Vivement la fin tout de même.