Alors qu'on était assez confortablement installé dans une fiction autour de Kevin et des rouleaux mystérieux qui semblait pouvoir conduire à dénouer l'écheveau complexe de "Billy Bat", voici que ce diable d'Urasawa nous fait un nouveau "reboot" en nous propulsant au tout début des années 80 à la suite du "petit" Kevin, qui réapparaît quinze ans après les événements de Dallas en jeune "street artist" métis à l'apparence inspirée par Michael Jackson, lui aussi obsédé par la chauve-souris. S'il nous faut un petit temps d'adaptation à cette nouvelle branche uchronique - Michael Jackson existe-t-il dans cette version de notre monde où un groupe de tâcherons ringards ont composé "Thriller" ? Nous aurons la réponse en passant un peu plus tard dans ce douzième tome -, le plaisir revient vite, alors que Urasawa et Nagasaki relient cette nouvelle histoire à quelques fils précédents : la mise en scène de l'alunissage, les origines de Chuck Culkin. Si l'on peut regretter l'inclusion d'Adolf Hitler dans "Billy Bat" (comme dans le cas de Jésus au début de la saga, on est un peu dans le "too much", non ?), on se délectera particulièrement ici devant quelques pages magistrales (page 78 - l'homme-poivron ou page 110 - le lecteur de BDs) qui confortent notre addiction. [Critique écrite en 2015]

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD de 2014

Créée

le 26 févr. 2016

Critique lue 233 fois

3 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 233 fois

3

D'autres avis sur Billy Bat, tome 12

Billy Bat, tome 12
Tinou
7

Critique de Billy Bat, tome 12 par Tinou

Après le terrible final du tome précédent, ce volume 12 nous fait entrer dans un nouveau cycle : on plonge dans les années 80 avec de nouveaux personnages toujours guider ou manipuler par Billy et...

le 20 nov. 2017

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25