A l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais pas si ce quatorzième volume de l'édition française de "Billy Bat" (qui se termine par le chapitre 117 : "la dernière scène") sera le dernier, ou non ! En tout cas, j'ai envie que cela le soit, tant cette conclusion est belle, à la fois humaniste (le super méchant renonce finalement à la victoire qui est à sa portée, emporté par les souvenirs de l'amour de son père et par la beauté de ce qu'il contemple...) et impressionnante (... la terre vue depuis le sol lunaire, quand même !). En plus, Urasawa et Nagasaki ont quand même réussi dans ces 200 dernières (?) pages à recoller la plupart des morceaux de leur histoire délirante, au fil de nombreux va-et-vients temporels parfaitement maîtrisés qui comblent les trous des précédents tomes. Bien joué ! Et presque inattendu en fait... Alors, pour peu qu'on souscrive aux préceptes de base de "Billy Bat", sérieusement délirants quand même (on apprend cette fois que la lune s'est séparée de la terre suite à une collision astrale, emportant avec elle une partie de Billy Bat - c'est-à-dire plus ou moins Dieu -, la partie "méchante" en fait !!!), on est obligé de reconnaître que l'histoire se tient. Meilleurs passages : la ballade sur la lune, construite en parallèle avec sa narration par Kevin...
PS: ... Kevin, pour la troisième fois consécutive en couverture, quelle fainéantise de la part des éditeurs ! [Critique écrite en 2015]