Difficile de lire ce quatrième tome de "Billy Bat", qui se concentre sur Lee Harvey Oswald et les diverses manipulations dont il aurait été l'objet pour le conduire à son acte criminel, quand on a terminé depuis peu le "11/22/63" de Stephen King tant les similitudes et les oppositions aussi entre les deux visions du même évènement sont nombreuses... C'est quand la narration de Urasawa prend du recul par rapport à l'affaire JFK et qu'il nous offre un épisode sensationnel avec les retrouvailles entre Smith et Kevin dans un improbable monde de western qui n'est pas ce qu'il paraît être, que "Billy Bat" retrouve de la hauteur, et que la machine Urasawa fonctionne à pleine vapeur. On apprécie en outre de plus en plus le personnage énigmatique mais humain de Smith, et on se passionne encore d'avantage pour cette maudite légende urbaine que devient la chauve-souris grimaçante. Bien sûr, on connaît trop Urasawa désormais pour encore espérer qu'il réussira à faire se rejoindre tous les fils de son incroyable histoire, mais quel plaisir de se laisser ainsi balader ! [Critique écrite en 2013]