Après le terrible Tome 7, qui clôturait clairement tout le pan du récit dédié à JFK et Oswald, Urasawa et Nagasaki ont donc décidé de nous ramener au Japon (tant mieux !), et reprendre le fil de l'histoire du fameux "rouleau", plusieurs siècles plus tard. Pour y arriver, une bonne partie du huitième volume est consacrée à la transition qui justifie de ramener Kevin et Jacky / Jackie au Japon, en pleine célébration des JO de Tokyo. On pourra trouver le scénario un peu besogneux à ce moment-là, qui n'est clairement pas ce que Urasawa a fait de mieux. Heureusement, avec l'arrivée de l'inquiétant, puis terrifiant Henry-Charles Duvivier, et les meurtres qui s'en suivront, "Billy Bat" retrouve du "contenu", nous laissant du coup impatients de lire la suite. Il est désormais clair que "Billy Bat" est conçu comme une nouvelle œuvre fleuve, entre "Monster" et "20th Century Boys", même si pour l'instant, elle n'a pas la cohérence thématique de la première, ni l'impact émotionnel de la seconde, dont elle partage néanmoins le souffle S.F. visionnaire. [Critique écrite en 2014]