Une grosse claque de Cow Boy
La grosse claque.
Je tombe rarement amoureuse, là c'est un putain de coup de foudre, un éclair d'amour littéraire sur ma caboche félée...
Billy Wild m'a scotchée visuellement. Ca n'a RIEN de commun, RIEN d'attendu, RIEN de conventionnel... bref c'est une perle inédite. Un noir de jais pour le côté sombre de l'histoire, un blanc cru pour le génie du trait, ce sont les deux faces de Billy Wild.
Un scénario très étalé qui insiste bien sur des scènes, des émotions, des actions, et pas trop sur le mouvement, c'est plutôt les causes et les conséquences qui sont appuyés davantage que ce qui se déroule entre.
Les portraits, les attitudes et les gueules défilent dans un trombinoscope de l'enfer de l'ouest.
Les dialogues sont un petit peu faibles à mon goût, trop simples.
Le dessin, une grosse tuerie... Tranché à vif comme le personnage principal, le dessin reflète le ton de l'histoire mieux que les mots eux mêmes. Se payer le luxe d'une BD black and white c'est rare aujourd'hui, mais je n'aurai pas pu lire Billy Wild en couleur, quelque chose aurait cloché. Ce trait si particulier donne une inquiétante étrangeté (fantastique et imaginaire) à l'histoire et plonge le lecteur dans une ambiance noueuse, tortueuse, comme l'est Billy Wild lui même.
Il n'y a pas d'espoir dans cet opus seulement la douleur, fardeau d'une vie sans fin. Reflet d'une torture juvénile poussée à l'extrême. C'est une leçon de vie, pour rappeler à chacun que le diable dans sa boîte peut surgir n'importe quand...
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