Billy Wild fait partie de ces œuvres tellement incroyables qu'on ne comprend pas qu'elles soient encore méconnues ! Le très très grand Guillaume Griffon (Apocalypse sur Carson City), aujourd'hui tatoueur à Roanne, livre ici un chef d'œuvre de la bande dessinée, aux traits violents, sombres et avec une justesse déconcertante. L'aspect de gravure ou de fusain du dessin en parfait noir et blanc nous plonge instantanément dans une atmosphère d'une violence inouïe et pourtant d'une splendeur sans égal. Les visages des personnages, tantôt très beaux, tantôt d'une difformité monstrueuse, laissent suggérer un milliard de métaphores sur l'humanité/la divinité, le bien/le mal, la beauté innocente de la nature/l'absurdité de la violence humanoïde.
L'écriture de Céka ne démérite pas, et donne une légende western revisitée à la sauce diabolique, entrainante même si sans grandes surprises, efficace et... mordante !
Une vraie pépite à savourer d'une traite, à offrir, à relire et à garder dans un coin pour s'en inspirer !