Critique sociétale d'un lapin humaniste
Après avoir lu la magnifique et prolifique saga de "Donjon" du même auteur en collaboration avec Sfar et accessoirement d'autres participants plus ou moins connus ainsi que la série du grandiose Ralph Azham, j'ai décidé de m'attaquer à l'oeuvre qui avait réellement dévoilé Lewis Trondheim au grand public.
Les aventures de Lapinot nous transportent dans un monde mi-réel, mi-imaginaire, plein de charmes et de poésie. Remplit de cynisme, d'aventure et de philosophie. La "relativement belle et faussement désabusée" culture BOBO au service de l'imagination et du rire. Et même si, on peut en convenir tous les tomes de cette série auraient bien mérité des critiques plus ou moins positives - ces derniers sont, d'après moi, inégaux bien que toujours réussis - Black Town est certainement le plus ludique, le plus accessible et le plus divertissant de tous.
Entre le western et la comédie moderne tous les éléments sont présent pour faire passer un très bon moment au lecteur. Car ici le texte prime au graphisme (même si celui-ci est intéressant) et le scénario est digne d'un bon Lucky Luke.
L'univers que Trondheim a su créer rassemble ceux qui s'y reconnaissent au fil des épisodes.
Alors pour reprendre le style volontairement léger de la réclame épilogue de l'auteur :
Pour ceux qui aiment l'intellectualisme blasé du " combat ordinaire", l'aventure épique et humoristique de "Lucky Luke", l'humanité cynique d'un Sfar ou d'un Pennac ou encore les reportages animaliers, cette bande dessinée est faite pour vous !
A lire au calme.