En vieillissant, on trouve malheureusement un peu moins de temps pour un genre d'art qui occupait justement auparavant une place bien plus prépondérante dans notre vie. Forcément quand on s'intéresse à beaucoup de choses, on est obligé de faire des choix et la BD, même si je l'aime toujours, occupe moins mon temps.
Il y a néanmoins des ouvrages que je ne raterais pour rien au monde et Les Vieux Fourneaux en fait partie. Quel plaisir de retrouver cette bande de vieillards révolutionnaires et anarchistes dont les graves sujets de société sont toujours traités avec dérision, humour mais parfois aussi avec émotion par leurs auteurs.
Ce cinquième tome est dans la lignée des autres, placé sous le signe de la qualité. Après un début très légèrement poussif, ce tome nous fait avancer dans les histoires mises en place. On y critique les personnes, hypocrites face à l'immigration (quand des Arabes rachètent un club de foot, pas de problème, mais on n'accepte pas les pauvres). On dénonce les politiques d'entassement dans des camps de l'immigration par certains pays. Et dans ce cas, c'est l'Australie qui est visée. Affolant de voir qu'ils avaient en réalité devancé Trump depuis longtemps. Et puis il y a ce moment mythique au stade de France lors d'un match de rugby qui nous est offert par Mimile.
Bref, du rire, comme d'habitude et beaucoup d'émotion pour une BD qui ne cesse de grandir avec le temps.