Sans édulcorant
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En fait, il y a 7 numéros dans ce TPB puisqu'il s'ouvre avec The Sandman Universe #1 sur une histoire de Gaiman avec plusieurs scénaristes (ceux des séries qui vont en être dérivées) et plusieurs dessinateurs. On y apprend que Sandman s'est encore fait la malle et on y croise les stars de l'univers comme Marv, Abel, Caïn, Lucifer ou encore Timothy Hunter*. Donc on a un état des lieux plus ou moins cryptique avec de très beaux dessins (mention spéciale à Bilquis Evely). Je n'ai pas trop compris à quoi servait le personnage de Dora --elle va de rêve en rêve mais pour faire quoi ?-- ni les personnages en Louisiane dont je ne sais pas qui ils sont ni ce qu'ils veulent. La séquence avec Hunter est la plus claire: il fait des cauchemars, va en cours et y rencontre une nouvelle enseignante qui sait qu'il est destiné à être le plus grand mage de l'univers. Bon, le fait qu'elle ait tué le professeur précédent ne présage rien de bon. Enfin, Lucifer a l'air de s'être mis dans une situation guère à son avantage. Ce numéro introductif est trop vague pour être une accroche suffisante: on sait à peine qui sont les personnages et, le plus important, ce qu'ils veulent.
Les six premiers numéros de la série en elle même souffrent du syndrome "les personnages en savent plus que le lecteur et on ne lui explique rien". On a 5 pages pour résumer la toute première aventure du personnage de 1990 qui se contente d'être le choix entre continuer de vivre une vie normale ou une vie de magie. Dans le côté court, ça se pose là. Donc l'enjeu principal est expédié et agrémenté d'un "Soit tu seras un gentil mage, soit tu seras un très méchant mage". Naturellement, absolument rien n'est explicité, c'est comme ça et puis c'est tout. On a souvent l'impression d'être tombé au centre d'une histoire dont on a raté le début et une bonne partie du milieu. Kat Howard, autrice de nouvelles de fanatsy, SF et horreur a encore un peu de travail à faire pour coller au médium comic-book.
Des personnages secondaires sont mis dans l'histoire: sa nouvelle professeur qui lui donne son premier livre de magie (qui est vierge car il n'est pas encore prêt à le lire), une fille qui plait à Tim et ça semble réciproque, un bully qui est méchant parce qu'Orangina Rouge, une clocharde amie de Tim qui doit avoir un truc de magique, une secte qui en veut à la vie de Tim, un père manchot qui passe son temps devant la télé et une mère qui a disparu. Et tout ça ne se mélange pas particulièrement bien. Les éléments restent disparates même si sur le dernier épisode il y a une tentative de réunir tout ça.
J'aime le dessin de Tom Fowler qui ne fait pas de Tim un canon de beauté, c'est vraiment l'ado un peu bizarre dans sa peau, ça fonctionne très bien. Les passages horrifiques et de rêves sont également très réussis.
Donc pas absolument convaincu par ce début mais la fin du TPB promet une suite un peu plus mouvementée. Aussi, les couvertures de Kai Carpenter installent une bonne ambiance.
*ce qui est plutôt une bonne chose puisque c'est quand même son TPB
Créée
le 24 sept. 2019
Critique lue 91 fois
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