Lâcheté et mensonges
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Le dix-septième et avant-dernier tome de "Monster" est une petite merveille, conjuguant toutes les qualités les plus stupéfiantes du travail de Naoki Urasawa : humanité et complexité émotionnelle des personnages, dont la vérité nous saisit en quelques cases, efficacité du suspense, beauté des décors. "C'est Moi" commence par une scène magnifique, paroxysmique, qui révèle enfin toute la vérité sur la "Villa des Roses" et sur la relation complexe entre les deux jumeaux, finissant donc de dévoiler les mécanismes pervers et troublants du fonctionnement de Johann, le "monstre"... même si l'on a compris désormais que le véritable monstre, c'est Bonaparta, la cause de tout cela ! Urasawa nous entraîne alors dans ce qui sera le décor du dernier acte de la tragédie, un petit village isolé où Johann compte déchaîner tout son pouvoir et exterminer toute la population : ce qui nous offre, outre les retrouvailles de plusieurs personnages-clé de la saga, une description exceptionnellement forte de ma manière dont la haine, la violence, le Mal peuvent apparaître au sein d'une société en apparence "civilisée", pacifique. Nous ne sommes désormais plus qu'à 250 pages de la fin de "Monster", toutes les pièces du puzzle sont (plus ou moins) retournées, voire placées pour révéler un ample panorama combinant éléments historiques, politiques, psychanalytiques et émotionnels, il ne reste plus qu'à... conclure. Ce qui peut s'avérer le plus difficile. [Critique écrite en 2017]
Créée
le 15 oct. 2017
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