Cable et Deadpool, c'est un peu un mariage improbable. Cable le soldat mutant "dead serious" du futur qui nous fait un gros complexe du messie, et Deadpool le merc' with a mouth, machine à catchphrases qui oscille entre le outlaw sans foi ni loi et le héros opportuniste, prêt à faire foirer une mission si ça lui permet de placer un jeu de mots destiné directement à traverser le quatrième mur. Comment faire fonctionner ensemble deux personnages que tout oppose ?
La réponse est simple : avec talent.
Donc, on passe vite fait les premiers numéros. En gros, Cable a acquis une puissance sans commune mesure et décide qu'au lieu de se contenter d'être un héros classique, il va réellement sauver le monde. De qui ? Des politiciens corrompus, de la souffrance, en gros, du système. Aussi va-t-il fonder sa propre nation insulaire autonome en autarcie avec les débris de sa station spatiale. Un havre pour les libre-penseurs en tous genres... y compris son "ami" Deadpool qui entre deux assassinats vient tailler le bout de gras et aider Nathan à révolutionner la planète.
Si Cable & Deadpool produit parfois des numéros bizarres, l'ensemble regorge d'excellentes idées (c'est notamment à cette série que l'on doit le fabuleux personnage d'Hydra Bob), et honnêtement, elle contient certains des meilleurs moments de Deadpool, qui reste le personnage principal du volume (il introduit chaque épisode et narre la plupart du temps, et beaucoup d'épisodes lui sont consacrés exclusivement).
C'est également dessiné avec beaucoup de talent.
Je n'ai pas grand chose de plus à dire sur ce volume. Tout simplement parce qu'elle réussit son pari avec élégance et humour décomplexé. C'est tout simplement un incontournable pour quiconque apprécie le regeneratin' degenerate et son pote du futur.