Des flèches et des balles
Goscinny a recours à beaucoup de facilité pour résoudre les conflits, c'est très dommage. De plus son récit paraît un peu décousu, on ne ressent pas une véritable homogénéité dans tout le récit. J'avoue qu'au début j'ai osé croire que l'album se déroulerai en huis clos, je fus très déçu de découvrir que ce ne fut pas le cas, même si le récit reste sympathique en soi. Surtout que les indiens sont rares dans la série, alors leur consacrer un album, c'est toujours plus agréable. En terme d'humour, le scénariste fait toujours mouche et possède une grande maîtrise du ton absurde. L'album est donc très drôle, ce qui aide à fermer les yeux sur les défaillances dramaturgiques.
Graphiquement, Morris m'a semblé un peu moins investi dans cet album, ça manque un peu de décors, de détails, mais ça reste tout d emême de grande qualité ; le découpage toujours aussi clair ; la couleur comporte quelques défauts, parfois le ton est plus clair d'une case à l'autre, mais l'on mettra ça sur le compte de l'impression pas toujours fiable (même encore aujourd'hui).
Bref, un album fort sympathique.