Ce troisième opus approfondit principalement les thèmes et interrogations soulevés dans l'ouvrage précédent. Les discussions incessantes du capitaine Albator avec l'ordinateur de bord semblent confirmer les pensées de Tadashi selon qui l'Arcadia serait doté d'une conscience propre. Le lecteur est également tenté de croire que le vaisseau est en fait la véritable réincarnation de l'ami perdu d'Albator.


Ce doute va rythmer l'intégralité du récit puisque les sylvidres décomptent un passager de plus que ce que le livre de recensement tenu de façon aléatoire par Yattaran indique. Le trouble quant à l'identité de ce 42ème passager mystère sera finalement levé puisque l'ordinateur est bel et bien une conscience qui a pu être scannée par les sylvidres.


La stratégie de combat des sylvidres est également définie de manière plus précise puisque les passagers de l'Arcadia découvrent que les femmes-plantes n'hésitent pas à enrôler de force leurs opposants afin de les faire combattre à leurs côtés. Tel est le cas de Zoru, originaire de la planète Tokâga. Ce dernier, en plus d'avoir une allure franchement bizarre, ne supporte plus d'avoir été manipulé de la sorte et finit par se donner la mort, en application de son code d'honneur (qui peut sembler assez proche de celui des samouraïs).


Tadashi réussit à râler parce qu'il est sous les ordres de Kei Yûki, une jeune femme, alors qu'Albator lui offre une promotion. Finalement, les revendications du gamin ingrat sont rapidement écartées à la fois par le capitaine et la jeune supérieure. On aperçoit tout de même qu'un lien d'amitié commence à se tisser entre Tadashi et Yûki. Il convient d'ailleurs de souligner que l'absence de sentiment amoureux entre les protagonistes permet au récit de ne pas s'éparpiller sur des pistes inutiles, ce qui est très appréciable.


Après un bref repos sur l'îlot de l'ombre morte, l'Arcadia repart affronter une importante flotte sylvidre. A l'inverse du tome précédent dans lequel les combats avaient assez peu de saveur, ici, la facilité avec laquelle les compagnons d'Albator se débarrassent des ennemis est encore trop grande mais le caractère épique de la bataille est tout de même bien mieux retranscrit.


Finalement, à l'image de la première rencontre entre les sylvidres et Albator à la fin du deuxième tome, une nouvelle commandante est interceptée par Tadashi (grâce à l'aide de Yûki) à l'issu du combat : Jojibell. Cette dernière refuse de discuter avec Albator mais accepte de s'entretenir avec Yûki, laquelle va alors découvrir que les sylvidres peuvent ressentir des émotions, comme les humains. De même, Jojibell avoue avoir été impressionné par la solidarité qui règne au sein de l'Arcadia.


Si ce troisième tome apparaît au premier abord comme une sorte de copie du tome précédent, celui-ci a tout de même le mérite de continuer de construire cet univers singulier tout en augmentant l'aspect épique du récit.

Kevin_R
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le 28 janv. 2016

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