Captain America (2005 - 2011) par Antevre

Des personnages emblématiques comme Captain America, c'est une plaie à travailler. Entre propagande assumée et pure série Z... bah le mec il est considéré comme l'incarnation de la bannière américaine quoi, rien que ça. Complètement hors du temps, Steve Rogers aurait peut-être bien dû effectivement mourir durant la Seconde Guerre Mondiale. Et pourtant il est là, parmi nous. Et en fait, c'est un excellent personnage pour l'univers Marvel, et le run de Brubaker en est une des plus belles illustrations.


Au début de cette série, donc, Steve Rogers est le plus célèbre des Avengers, et le Crâne Rouge son ennemi juré. Mais quand celui-ci est retrouvé assassiné en plein coeur de Manhattan, des mains d'un mystérieux "Winter Soldier", Captain America est plongé dans des souvenirs contraires, et en vient à douter des événements qui ont précédé sa disparition à la fin de la guerre il y a 60 ans... Steve Rogers ne réalise pas encore qu'il va connaitre une des périodes les plus troublées de sa vie.


C'est du très bel ouvrage que nous propose Brubaker. La série baigne dans une ambiance très pulp, très film d'espionnage, qui sied finalement complètement au personnage. Il faut également à ce sujet souligner l'excellent travail graphique de Steve Epting, qui contribue largement à installer cette atmosphère. Mis à part cela, Brubaker nous présente le personnage du Winter Soldier, qui va avoir une place très importante dans la série.


En outre, je trouve qu'un soin tout particulier a été apporté à remotiver le passé de Captain America, faisant intervenir énormément de personnages de sa mythologie (de manière assez crédible), les faisant évoluer, et les présentant aux lecteurs d'une manière accessible et intéressante.


Il faut souligner aussi le grand défi que cela a dû être de travailler sur cette série dans une période où l'univers Marvel vit de très grands chamboulements : Avengers Disassembled, House of M, Civil War (et les conséquences toute particulières pour Steve Rogers), Siege... On pourra regretter que certains de ces événements ne soient traités que d'une manière très lointaine dans la série toutefois, très souvent (mais pas toujours), les conséquences ne se font pas sentir.


Ce qui est surprenant, c'est qu'il s'agit là d'une série qui maintient l'attention et le niveau de qualité de manière pratiquement permanente.


Définitivement une série marquante.

Antevre
8
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le 16 sept. 2017

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Antevre

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