En 2005, Captain America volume 5 voit le jour. Et Marvel avait mis les petits plats dans les grands, en sortant de son écurie deux de ses gros pontes : Ed Brubaker au scénario et Steve Epting au dessin. La série commence sur les chapeaux de roue en explorant le passé du Captain et en en sortant une terrible révélation...
L'arc Winter Soldier est le deuxième de la série (si on ne compte pas deux one-shots), le premier en étant l'introduction. Un Infinite Cube a fait surface, entre les mains du Red Skull. Mais celui-ci est retrouvé assassiné dans un appartement en plein coeur de Manhattan, le cube manquant. L'assassin qui est parvenu à mettre fin aux jours du Red Skull, surnommé le Winter Soldier, est auréolé de mystère, mais il semble qu'il agisse aux ordres d'un ancien membre du KGB...
Aujourd'hui tout le monde le sait (et si vous ne savez pas de quoi je parle et désirez garder la surprise, évitez mon spoiler), le Winter Soldier est l'ancien allié de Captain America, Bucky Barnes, qui a été sauvé de la mort par un général russe qui l'a transformé en arme redoutable après un lavage de cerveau, et l'a conservé cryogénisé pendant des décennies quand il ne l'employait pas. C'est important d'être clair sur ces points car... Winter Soldier est un très bel arc du Captain.
Brubaker et Eptin ont fait de cette série un véritable roman d'espionnage aux accents réalistes, intégrant de manière cohérente le passif de Steve Rogers. D'ailleurs Brubaker a fait un gros travail de restructuration de l'histoire du Captain, en profitant d'ailleurs pour le résumer efficacement à grands coups de flashbacks. Mais c'est sans doute la dimension humaine accordée aux personnages qui donne une vraie épaisseur à Winter Soldier. Les relations entre Rogers et tous ceux qui l'entourent, en particulier Bucky, sont étudiées et retranscrites soigneusement.
Winter Soldier est un vrai plaisir à lire.