Retour de la bonne auto-biographie?
Depuis quelques années, je ressens une grande réticence face aux récits autobiographiques en bédé. Certes, ce genre a été le fer de lance de la « nouvelle bande dessinée » dans les années 1990 et au tournant des années 2000. J’ai été renversé par des séries comme L’ascension du Haut mal (David B) et Persépolis (Marjane Satrapi), ou un album comme Les Pilules bleues (Fredérik Peeters); autant de réalisations qui m’ont persuadé d’adhérer à ce courant.
Or, aucune œuvre de cette qualité — ou presque — ne nous a été proposée depuis au moins dix ans. Jusqu’à ce qu’un vétéran du genre, Xavier Mussat, nous offre chez Casterman un travail digne des belles années de L’Association. Le fait que Mussat fut l’un des cofondateurs, en 1994, de la maison d’édition Ego comme X, spécialisée dans l’autobiographie, n’est sûrement pas étranger à la qualité de l’oeuvre.