Album décevant au regard des précédents. Le scénario s'enfonce gratuitement dans le glauque au détriment de l'aventure. L'histoire traîne en longueur dans un étalement de boucherie devenu inutile (merci, on avait compris) sous un fallacieux contexte SF qui aurait sans doute gagné à être différent.
Pire, l'auteur exprime là un défoulement très à la limite de la schizophrénie au sens propre du terme, en ceci que les personnages ne savent plus réellement s'ils sont eux ou autre chose, une sorte de monstre qui serait leur projection spatiotemporelle négative. Si c'est pas schizo, ça !... J'veux bien qu'on m'les coupe pour en faire du chewing-gum, ce qui ne dépareillera pas de cet album.
Le sexe lui-même se pervertit de façon malsaine jusqu'à mettre le lecteur mal à l'aise. Et Dieu sait que je ne suis pas enfant de chœur !
Les dessins perdent en qualité, les décors deviennent imprécis ce qui renforce le sentiment de folie générale et galopante, palpable dans cet ouvrage.
L'impression d'être précipité sans retour possible aux tréfonds des pires cauchemars de l'auteur. Et peut-être en cela Carnivora serait du coup un chef-d’œuvre. Je vous laisse en juger chacun(e) par vous-même.
Je tends le dos pour le tome suivant....