Dans ce tome 5, Remender opère une remise à zéro qui tient davantage de l'artifice pour continuer son récit que d'une véritable inspiration. Les nouveaux personnages, tous aussi caricaturaux les uns que les autres se mêlent aux survivants de la promotion précédente (étrange car Marcus et consors n'avaient, eux, pas eu à composer avec d'anciens "élèves" lorsqu'ils avaient intégré King Dominion).
C'est toujours aussi maîtrisé côté dialogues, découpage, dessins et colorisation (même si quelques scènes d'action sont légèrement confuses) mais c'est le récit qui ne m'a pas spécialement passionné. Bien sûr, enchaîner après la fin retentissante du tome 4 n'était pas chose aisée et il fallait bien trouver un nouveau rythme, asseoir quelques nouveaux venus et réinjecter un peu de tension mais la série se repose ici vraiment beaucoup sur les qualités qu'elle a déjà montrées auparavant à un niveau plus impressionnant.
D'où, probablement, ce sentiment mitigé de lire une bonne série mais pas un de ses passages les plus mémorables. Ne boudons pas les twists de fin de tome qui, même si le premier n'est pas très crédible
("j'ai essayé de faire ça proprement en me rapprochant de toi" pour justifier que le personnage se retourne contre Saya subitement sans qu'on s'y attende alors qu'il aurait pu le faire plus tôt... Mouais)
, parviennent toujours à surprendre et promettent une suite plus intéressante.