Catwoman  : À Rome
7.4
Catwoman : À Rome

Comics de Jeph Loeb et Tim Sale (2004)

Dernier tome de ma petite collection de Batman (par les deux mêmes auteurs).


L'intrigue m'a un peu plus convaincu que dans les deux précédentes histoires. C'est plus court, les auteurs tournent moins en rond et le personnage principal est plus vivant, car marqué par son trauma au quotidien avec une avancée narrative, une connexion telle que c'est ce qui justifie l'existence de cette histoire (alors qu'avec Batman, ça stagne et on n'en voit même plus trop le lien avec l'intrigue). Mais c'est quand même un peu foutraque par moment, et la (fausse) présence des autres super vilains déçoit (ne peut-on simplement avoir UN méchant, faut-il vraiment, systématiquement, faire référence à tous les autres? je comprends mieux pourquoi dans les films il y a aussi beaucoup de méchants, c'est un code en fait, non ?). Le final est très décevant aussi, on se gratte la tête en se disant que Catwoman abandonne vite quand même, qu'il y a certainement moyen de trouver une réponse.


Le graphisme de Tim est totalement différent des deux précédents collaborations avec le scénariste ; c'est agréable ce genre de remise en question ou d'expérimentation. Bon, il y a quelques maladresses dans la première moitié du récit, mais globalement, on a droit à de superbes dessins, un encrage bien plus appuyés (même si je préfère le trait fin des premiers tomes). On profite un peu moins du jeu d'ombre, c'est un peu dommage, mais c'est un peu contre-balancé par une mise en couleurs très chouettes et plus nuancées : en effet, pour éviter les simples aplats de couleurs (que j'adorais) des deux précédents volumes, le dessinateur a appliqué un petit lavis ; de ce fait, les couleurs numériques apposées donnent un résultats moins lisses, moins parfait : j'ai vraiment cru à une mise en couleurs à l'aquarelle grâce à ce stratagème. Et ce style de mise en couleurs correspond parfaitement à cette manière d'encrer.


Bref, ce tome consacré à Catwoman est meilleur que les deux consacrés à Batman et à Double-face, tant au niveau du scénario que du dessin (plus le dessin que le scénario quand même). Mais globalement, c'est pas ma came, je trouve le tout insignifiant ; j'aime les aventures, l'action, mais ici ça reste un peu trop mou et pas assez développé.

Fatpooper
6
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le 11 juil. 2019

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