Toujours de haut-vol
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Bof, quel titre mensonger. J'ai cru qu'on allait enfin toucher à quelque chose d'un peu plus construit, d'un peu plus simple aussi, tournant autour d'une idée (le deuil à nouveau) mais de manière plus exclusive... et bien non.
En effet, le récit est, à nouveau, très chaotique dans sa structure. Ces histoires reposant sur des flashback, ça me gonfle aussi, surtout que, visiblement, ces petits vieux, ils ont vécu des histoires extraordinaires, tous. Le problème, c'est qu'on ne ressent jamais les conflits, parce que le récit d'aventure, par exemple, est racontée de manière distanciée, sans qu'on ne vive les enjeux avec les personnages. Et puis comme il y a un retour au présent incessant, il est impossible de se laisser prendre dans cette histoire (qui m'a par contre bien donné envie de relire "Vito la déveine") parce qu'on sait que les personnages vont s'en sortir. Il y a quelques retournements de situation qui paraissent décousus ou faciles et une fois de plus des résolutions faciles avec à l'appui un discours moralisateur de neuneu.
Graphiquement, j'espérais que ce soit plus fouillé comme dans le premier album étant donné que les auteurs ont pris un peu plus de temps pour réaliser ce troisième album. Et bien non, c'est du même acabit que le second. Rien de très grave, hein, ça reste joli, expressif, documenté, dynamique... mais il y a tellement à raconter, tellement de cases par page, qu'on ne profite pas de la mise en scène. La mise en page, en fait, paraît être un peu fourre-tout. Bon ce qui fait d'autant plus mal, c'est qu'avant de m'attaquer à cette série, j'ai feuilleté un bouquin sur Morris, où on explique bien tout son travail sur la lisibilité, sur la mise en page, etc. alors forcément, je n'ai pu m'empêcher de faire des comparaisons, et ça fait un peu mal.
Bref, j'ai lu ces trois premiers tomes d'une traite, mais je ne lirai certainement pas le quatrième lorsqu'il sortira : il ne se passe tellement rien, le traitement des thèmes abordés est répétitif ou facile, soit peu intéressant à mon goût.
Créée
le 1 févr. 2016
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