Largo Winch se rend à Londres pour affaire, avec Dwight Cochrane, Miss Pennywinkle et Silky Wong. Au même moment, Domenica, une ancienne connaissance du milliardaire, se rend elle aussi à la capitale anglaise pour une exposition de ses sculptures. Elle est accompagnée de Saïdée, une jeune libanaise avec laquelle elle s'est liée d'amitié pendant le voyage. Mais Domenica est loin de se douter que Saïdée est ici pour piéger Largo Winch...
Changement de format à partir de ce tome 19, les albums sont légèrement plus grands et plus larges. Cela n'a l'air de rien, mais cela permet de profiter encore plus des magnifiques planches de Philippe Francq, qui le méritent bien.
Mais si le dessin est toujours aussi bon, coté scénario, cela commence sérieusement à marquer le pas. Je n'avais été que très moyennement emballé par les deux albums précédents et celui-ci est encore pire. Ce que j'aime dans une histoire de Largo Winch, c'est son mélange d'action et d'aventure, et là je n'ai eu ni l'un, ni l'autre ! De mémoire, c'est le premier album de la série à ne contenir aucune scène d'action. Quant à l'aventure, il ne se passe pas grand chose. La menace qui pèse sur Largo se déroule en coulisse, et le milliardaire n'en a même pas conscience.
Alors pour remplir ce vide scénaristique, Van Hamme meuble avec des femmes à moitié nues. Silky l'obsédée lesbienne couche avec tout ce qui a une paire de seins, comme à son habitude, et cette fois, même Miss Pennywinkle et Dwight Cochrane ont aussi droit à leur sous intrigues sentimentales. Quant à Largo, il tombera fou amoureux de la belle Saïdée dans l'histoire d'amour la plus paresseuse qui soit : un coup de foudre au premier regard.
J'ai toujours trouvé la beauferie des Largo Winch assez assommante, mais je la supportais parce qu'à côté de ça les histoires étaient sympas et rythmées. Ce n'est franchement pas le cas ici.
À suivre dans "20 secondes"...