Châtiment collectif - DMZ, tome 11 par Kab

Pendant le bombardement massif de la DMZ, Brian Wood nous offre cinq histoires centrées sur des personnes différentes. On peut voir Zee dans un rôle très secondaire mais comme toujours important, Wilson, le protecteur de Chinatown, l’artiste de rue qui signe d’un chiffre dix, la jeune femme kamikaze que Matty sauve et enfin Roth qui doit faire face au regards des autres après ces récentes actions.
Le choix est délibéré de la part du scénariste de le centrer sur des personnages à part entière mais qui font partie intégrante de la DMZ. La caractérisation est sublime comme toujours. L’intrigue générale n’avance que peu pendant ce bombardement mais on sent bien qu’une nouvelle page se tourne et va commencer dès le prochain arc.
Wood est vraiment surprenant, ce choix de personnages n’est pas évident et il réussit à adapter sa narration à chaque personne. Le premier personnage et Matty sont écrits de la même manière mais Wilson est en flashback avec une certaine gaieté et nous montre enfin la vie de cette légende vivante de Chinatown. On comprend qu’il est le protecteur du quartier depuis de nombreuses années et que tous lui sont très dévoués.
L’ancienne kamikaze est écrite dans un style plus sobre, assez poétique, avec de nombreuses questions. Une sorte d’happy-end se dégage de la fin du récit malgré un passage difficile.
L’artiste de rue est présenté de manière très graphique, notamment la fin.

Les dialogues font mouche et le scénariste nous offre une palette de sentiments très vaste. La violence physique et mentale est présente elle aussi et nous rappelle que tout n’est pas rose dans la DMZ.

Au dessin, ce n’est pas Riccardo Burchielli mais un dessinateur par histoire.
Andrea Mutti ouvre le bal avec un style très agréable qui colle parfaitement à celui de la série. De nombreux arrières-plans et une narration sobre mettent bien en valeur l’histoire de ce soldat qui aimerait arrêter mais ne peut pas.
Ensuite vient Nathan Fox avec un style plus vif, plus expressif, qui fait bien passer les folles années de Wilson. On y retrouve aussi un trait qui lorgne du côté de l’Asie et est donc parfait pour le protecteur de Chinatown.
Cliff Chiang est très en forme et nous raconte à merveille les doutes et la rédemption d’Amina.
Danijel Zezelj a un style très graphique qui pourrait s’orienter à du Jim Mafhood mais en beaucoup plus trash. On sent vraiment la patte de l’artiste de rue. J’ai beaucoup apprécié cette histoire qui sortait du lot visuellement par rapport aux autres.
Enfin, David Lappham conclue avec son style efficace mais parfois un peu trop classique et sans relief.

Mon avis : au final DMZ continue d’être une série excellente à tous les niveaux qu’il faut absolument posséder.
Kab
9
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le 1 juin 2014

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Kab

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