Je précise que j'ai lu 'L'homme qui valait 500 000 dollars' avant cet album ci. C'était une expérience intéressante car je devais combler moi même certains trous, les ellipses étaient plus imposantes. Découvrir Chihuahua Pearl dans ces conditions amène donc des bonnes surprises mais aussi un peu de déception.
Le scénario est dense et complexe car beaucoup de sous intrigues sont lancées et se croisent. C'est audacieux, mais en même temps, cela rend la lecture compliquée. D'ailleurs, j'ai bien envie de la relire tout de suite pour tenter d'en déceler les incohérences, mais ce serait trop fastidieux. En tous cas, malgré le nombre de personnages, Charlier et Giraud parviennent à rythmer leur récit impeccablement. Peut être manque-t-il un peu de respiration par moment. Les personnages sont tous cool et seront approfondis avec justesse dans l'album suivant.
Le dessin de Giraud est vraiment impressionnant. Il faut tout de même reconnaître qu'il a tendance à trop remplir par moment et qu'un peu d'épuration ne lui ferait pas de tort. Toujours est-il que chaque case est hallucinante de détails. Les cadrages sont tous très bien composés aussi, mais le surplus de détail nuit à la profondeur de champs. Heureusement, la couleur rééquilibre le tout. La couleur qui est le seul élément de Blueberry à rester simple. Ca fait du bien. La couleur sert vraiment à Giraud à mettre des éléments en avant. Comme pour 'l'homme qui vaalit 500 000 dollars', ce n'est pas très cohérent, mais ça fonctionne. Le but n'est pas de faire joli, mais réellement de servir le dessin.
Bref, Chihuahua Pearl est un bon album, très complexe, mais qui manque de respiration.