L'autrice est complètement jetée. C'est ce que je me suis dit en fermant ce bouquin. Mais jetée dans le bon sens. L'histoire est la suivante: Florence est en plein crise existentielle. Lors d'une messe anniversaire à laquelle elle se rend avec ses enfants - elle déteste les messes et les églises- elle est prise d'une sorte d'illumination divine. Elle devient alors Cigish, le nain du mal qu'elle incarnait lorsqu'elle jouait à des jeux de rôle, deux ans auparavant. Evidemment, Cigish est mauvais, manipulateur avec un fond mystique.
Le trait est excellent, très expressif, l'expression de l'héroïne quand elle devient Cigish l'abominable nain est génialement affreuse. L'histoire est entrecoupée de commentaires que l'autrice a reçus lorsqu'elle publiait ces cases sur son blog.
Au travers de ce scénar quand même bien perché, on saisit au passage la critique d'un système éditorial trop édulcoré et prenant rarement des risques.
On ne saura pas à quelle point l'histoire est autobiographique, mais à mon avis Dupré-Latour a vraiment une case en plus.