City Hall : la plume plus forte que l'épée
Imaginez un monde sans papier ni stylos, un monde où l'écriture a été proscrite, à l'exception des tablettes numériques. Rien de bien surprenant quand on constate le désamour constant pour le support papier...sauf lorsque l'action se situe au 18ème siècle. Ça, mes chers amis, ça s'appelle une uchronie, une réécriture de l'histoire en modifiant le passé. Pour le coup, dans City Hall, si la technologie numérique s'est développée aussi vite aux détriments du papier, c'est parce que cette matière a été transformée par l'Homme en arme de destruction massive pour qui disposait d'un peu d'encre et d'imagination.
"Oh la repompe éhontée sur Death Note !" pourraient s'écrier certains d'entre vous, qu'ils se détrompent tout de suite. Si Rémi Guérin et Guillaume Lapeyre semblent être de grands fans de leurs homologues japonais Tsugumi Oba et Takeshi Obata, l’œuvre du duo nippon à laquelle ils ont le plus emprunté est plutôt bakuman pour les caractéristiques physiques des héros et les rapports qu'ils entretiennent.
En effet, dans City Hall, l'écriture constitue une arme, mais les écrivains n'ont pas un pouvoir de vie et de mort direct sur leurs congénères : s'ils veulent ôter la vie, ils doivent le faire par le biais de Papercuts, des êtres nés de leur plume et de leur imaginaire.
Après l'interdiction du papier, ces êtres disparurent de la circulation, puis de la mémoire des Hommes...jusqu'à ce qu'un incident aux circonstances troublantes ne survienne et ne précipite les héros de l'histoire dans une aventure où se mêleront dangers, sombres machinations et complots bien anxiogènes.