Effectivement, Civil War c'est plutôt galvanisant. La mini-série reprend là où le prélude s'était arrêté, avec les New Warriors. Sauf que cette fois ils ne sont pas dessinés comme dans un cartoon et on ne se focalise pas tellement sur eux, ils sont juste l'élément perturbateur du récit.
L'histoire en elle-même est pas trop mal, on développe l'aspect politique effleuré lors du tome précédent de façon un peu plus frontal, même si ça reste timide. Cela pousse à des questionnements pour l'univers : comment faire en sorte qu'un monde où les super-héros existent tourne correctement ? Le fait qu'ils ne soient pas d'accord entre eux aussi a un intérêt. Comme les deux points de vue se valent, quel camp choisir, que faire ?
Rien que pour ces questionnements-là et pour la multitude de héros et environnements engagés dans le récit (niveau rythme ça torpille, on va passer deux ou 3 pages à un endroit et passer à un autre endroit chez un autre héros juste après), c'est pas mal du tout. Après on retrouve la sexualisation à outrance du super-héros que je trouve un peu putassière et à laquelle j'ai du mal à m'habituer depuis que je lis des comics autres que Star Wars (parce que le sexe dans Star Wars n'existe pas, tout le monde sait ça). Enfin, surtout lorsqu'elle concerne les super-héroïnes, sur la moitié des cases où elles apparaissent elles sont de dos... C'est toujours mignon de voir que les icônes du progressisme de maintenant n'hésitent pas à faire dans le sexisme pour le fan-service. Sans être des chefs-d’œuvre les dessins sont bons aussi.
Mon problème avec Civil War et c'est bien parti pour l'être à chaque comics Marvel que je vais lire dans ma vie, ce sont les trucs qui servent de remplissage sur des personnages dont tout le monde se fiche, je crois que ça s'appelle "tie-in". C'est chiant comme la pluie, tellement référencé qu'on y comprend rien et surtout qu'on s'en cogne si on a pas lu les 10 000 histoires précédentes qui servent de prérequis pour suivre. C'est la loi du marché à son paroxysme, ce système, et j'ai du mal à comprendre comment des gens peuvent être comblés par un tel foutage de gueule. Mais comme je suis courageux, je me suis pris les tomes suivants dans la même édition, donc avec ces récits dont je me tape allégrement en bonus.